Cet article présente les résultats de l’étude du lessivage des PM10 de l’atmosphère par la pluviométrie à l’aide d’un nouveau réseau complexe multicouche appelé Multiplex Visibility Graphs (MVG). À notre connaissance, ce travail est le premier à évaluer les dépôts humides de PM10 selon la saisonnalité des poussières Africaines à l’aide de séries chronologiques multivariées. Pour cela, nous utilisons 11 années de données quotidiennes de PM10 et de pluie de l’archipel Guadeloupéen. Pour analyser l’impact des précipitations sur le comportement des PM10, deux paramètres MVG ont été calculés : le chevauchement moyen des bords (ω) et l’information mutuelle entre les couches (IPM10Rainfall). Sur l’échelle d’une journée, les résultats ω ont montré que le processus de lessivage était plus élevé au cours du second semestre lorsque la haute saison des poussières et la saison des pluies sont juxtaposées. Cela met en évidence une plus grande corrélation entre la structure microscopique du signal et l’impact des précipitations sur les concentrations de PM10. Plus l’atmosphère est chargée en poussière et plus le lessivage est significatif. La probabilité conjointe calculée entre les PM10 et la pluviométrie a confirmé cette tendance. Les résultats IPM10Rainfall indiquent une corrélation entre les structures PM10 et pluviométrique tout au long de l’année. De plus, les valeurs IPM10Rainfall sont plus élevées pendant les périodes de transition entre l’hiver et l’été (et vice-versa).