En raison de la pandémie liée au COVID-19, les effets du confinement sur le niveau de pollution de l’air sont indéniables. Dans cette étude, la ville de Séville (Espagne) est utilisée comme exemple de lieu à fort trafic où le dioxyde d’azote (NO2) est considérablement réduit (41 %) tandis que l’ozone troposphérique (O3) ne présente pas de changements significatifs. Pour évaluer l’existence de différences dans le comportement d’O3 qui ne sont pas détectés par les procédures statistiques, une approche multifractale a été utilisée pour évaluer la relation d’échelle couplée entre NO2 et O3 durant le confinement de 2020 par rapport à une période de référence (2017-2019). Par conséquent, deux principales méthodes multifractales couplées ont été utilisées : la corrélation croisée multifractale sans tendance et l’analyse multifractale conjointe. Bien que l’analyse de corrélation croisée ne décèle pas de différence entre les fluctuations croisées de NO2 et O3, l’analyse multifractale conjointe, basée sur la fonction de partition et la méthode des moments, détecte une perte de variabilité d’O3 pendant le confinement. Cela entraine une perte de la caractéristique multifractale des séries temporelles O3. La réduction drastique des polluants primaires durant le confinement serait responsable de la tendance à la monofractalité d’O3. Ces différences ont été observées pour une échelle temporelle de 80 min à ~ 28 jours.