Pour la protection de la santé, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et les directives Européennes (directive 2008/50/EC) préconisent de ne pas dépasser plus de 35 fois par an la valeur limite journalière des PM10 : 50 µg/m³. De nombreuses études réalisées dans la zone caribéenne, utilisent ce seuil comme indicateur de présence des brumes de sable Africaines. En partenariat avec l’Université des Antilles et l’Université de Valladolid, le laboratoire KaruSphère a évalué un nouveau seuil PM10 de détection des poussières, soit 35 µg/m³. Pour la première fois, 10 ans de données photométriques optiques et de mesures in Situ de PM10 ont été couplées et analysées simultanément dans 3 îles de la Caraïbe : Guadeloupe, Martinique et Porto Rico. Ce travail a permis de caractériser la circulation atmosphérique dans la zone Atlantique et de mettre en évidence les périodes de transition entre la haute et la basse saison des poussières. Cette étude démontre clairement que le seuil de détection des brumes de sable généralement pris en compte, 50 µg/m³, est inadapté pour le bassin caribéen. En effet, dans les Petites Antilles, 55% des évènements poussiéreux se produisent avec des concentrations PM10 inférieures à 50 µg/m³.