La pollution de l’air est un problème majeur pour la santé publique. Prédire les niveaux de particules en suspension dans l’air, en particulier celles d’origine naturelle comme les brumes de sable africaine, permet de donner des avertissements plus efficaces aux populations concernées. Actuellement, seules trois îles mesurent en continue les concentrations de PM10 dans la zone des Caraïbes. Ainsi, il existe un problème majeur pour la prévision de ces polluants particulaires pour les sites non équipés. Dans cet article, une nouvelle approche basée sur l’utilisation d’opérateurs d’agrégation dans un cadre non flou permet de prédire la quantité de PM10 pour certains sites de cette zone géographique. Ce sont les caractéristiques de non-linéarité et de renforcement descendant des opérateurs flous utilisés (triple 𝑃𝑖 et 𝑡-normes) qui permettent de modéliser l’évolution d’un phénomène aussi complexe que les brumes de sable. Les séries temporelles ayant été normalisées, les tests ont été effectués sur deux des trois sites (Martinique et Guadeloupe) pour prédire les valeurs du troisième site (Porto Rico) et évaluer la qualité de la prédiction. Les indices de performance montrent que cette approche fournit des résultats significatifs. La saisonnalité des poussières désertiques a un impact significatif sur ces mesures de performance.